Le PM sous haute surveillance

La visite éclair de Stephen Harper dans la région, le week-end dernier, a nécessité toute une logistique en termes de sécurité. La gestionnaire de l’Auberge du Mont-Orford, Manoushka Ross, est l’une des rares personnes ayant vécu de l’intérieur ce scénario digne d’un film d’espionnage.

Manoushka Ross était tenu au secret le plus total lorsqu’elle a su, à peine quelques jours auparavant, que le premier ministre du Canada allait dormir deux soirs à son auberge. Une visite personnelle effectuée dans le cadre du Championnat canadien de l’Est de volleyball 14-16 ans auquel participait sa fille, Rachel Harper. D’ailleurs, son équipe, le Ottawa Fusion Team, avait l’habitude d’héberger à cet endroit lors de cette compétition. Cependant, c’est la première fois que Stephen Harper faisait partie des «parents-accompagnateurs».

«Je ne pourrais pas dire combien d’appels que j’ai reçus quelques jours avant l’arrivée de M. Harper, mais j’en ai eu beaucoup!, s’exclame-t-elle. Les responsables de sa sécurité ont fait des pieds et des mains pour préparer sa venue et assurer sa protection. La ligne téléphonique de l’auberge été changée pour l’occasion, un hélicoptère a survolé les lieux et un chien renifleur s’est assuré que tous les recoins de l’établissement étaient en ordre. Honnêtement, c’était plus grand que nature.»

Dès que le premier ministre est arrivé le vendredi soir, chaque pas effectué sur le site de l’auberge était surveillé à la loupe. Impossible d’entrer ou de quitter sans devoir franchir l’un des nombreux contrôles de sécurité, assure Mme Ross. «Chaque véhicule qui arrivait ou qui quittait les lieux était fouillé de fond en comble. Il y avait des agents de sécurité partout. Les joueuses de volleyball ont couché au rez-de-chaussée, tandis que le premier étage était transformé en véritable poste de commandement», raconte la femme d’affaires.

Un tel déploiement a de quoi être intimidant pour quiconque ne gravite pas dans ce milieu, mais Mme Ross assure que la gentillesse des membres de la garde rapprochée de M. Harper lui a fait rapidement oublier tout ce dérangement. «Sincèrement, ce sont des gens extraordinaires. Ils font partie des personnes les plus sympathiques que j’ai rencontrées dans ma vie. Ça m’a aussi surpris de voir que la majorité d’entre eux étaient des Québécois», conclut-elle.

La mairesse de Magog, Vicki May Hamm, a également eu le privilège de rencontrer Stephen Harper tôt le samedi matin, tout juste avant son départ vers Sherbrooke pour assister au tournoi. La première magistrate a apprécié que le premier ministre accepte de la rencontrer, et ce, même si ce fut très bref.

«J’aurais aimé avoir seulement cinq minutes pour lui parler de quelques dossiers, dont celui du transport ferroviaire en tant que porte-parole de la Coalition transfrontalière pour la sécurité ferroviaire. Je l’aurais notamment remercié pour le travail de sa ministre Lisa Raitt dans ce dossier. Malheureusement, notre rencontre s’est limitée à une poignée de main et une photo», conclut la mairesse.

Notons que la dernière visite de M. Harper dans la région remontait à mars 2010 lors de l’annonce du projet de l’aréna Pat-Burns à Stanstead.