Projet de 20 M$ pour un camping de luxe au Club de golf Venise à Magog

INVESTISSEMENTS. Un projet estimé à 20 M$ pourrait voir le jour sur une partie du Club de golf Venise à Magog avec l’aménagement d’un camping de luxe pour véhicules récréatifs.

Selon nos informations, ce nouvel emplacement serait aménagé sur le «neuf de retour» (trous 10 à 18) du parcours Venise. Il y aurait au total 400 places pour des motorisés haut de gamme. Une usine d’épuration devrait également être construite. Quant au parcours Deauville comptant 18 trous, celui-ci demeurerait intact.

Le directeur général du Club de golf Venise, Mario Brouillard, confirme également que son père Paul Brouillard, qui est l’actuel propriétaire des lieux, vendrait entièrement ses actifs aux nouveaux promoteurs si le projet se concrétise.

Conscient qu’un tel changement amènera des ajustements pour les membres, il a malgré tout espoir que l’adaptation pour eux se fera rapidement. «C’est évident que la logistique va être différente. C’est difficile de prédire comment les membres vont réagir, mais je ne crois pas que le "membership" sera trop affecté. Et avec le parc récréatif, ça va probablement amener une nouvelle clientèle. Mais il reste encore plusieurs étapes avant que ça devienne officiel, alors je préfère attendre avant de voir trop loin», soutient M. Brouillard.

La réalisation du projet nécessite un changement de zonage pour modifier la vocation golf à celle de camping. De plus, les citoyens devront se prononcer sur une demande de modification au règlement de zonage qui permettrait à chaque lot d’avoir un bâtiment accessoire avec une hauteur et une superficie maximale. Une consultation publique sur le sujet est prévue le 31 mai, à l’hôtel de ville de Magog.

La Municipalité a également donné son appui en demandant officiellement à la MRC de modifier son schéma d’aménagement pour autoriser les promoteurs à réduire de 10 à 5 mètres la marge de recul minimale de toute limite de propriété. Les promoteurs devront aussi obtenir l’autorisation de la Commission de protection du territoire agricole du Québec.

«Le conseil a accepté la demande de la marge minimale puisqu’autour du projet, ce sont uniquement des zones agricoles et agroforestières, explique la mairesse Vicki May Hamm. Il y a une grande distance qui sépare le camping projeté avec les résidences les plus près. On est encore au début du processus, mais je peux dire que c’est un beau projet pour Magog.»