Dix ans en affaires célébrés en grand

MODE. Tapis rouge et plus de 16 000 $ en prix, c’est ce qu’a offert la boutique Le Week-end à ses 150 invités pour ses dix ans. La rouquine propriétaire tenait à célébrer à la hauteur de sa vision d’avenir à Magog.

Julie-Claude Noreau n’a jamais fait les choses à moitié. La soirée du 15 avril célébrant ses 10 ans à la tête d’une boutique de mode haut de gamme témoigne de son audace qui lui vaut son succès. Il en fallait, certes, pour acquérir un commerce à trente ans et le faire prospérer au point de créer une destination-mode, devenue courue sur rendez-vous par des femmes de partout au Québec. Reconnaissantes, plusieurs sont arrivées sur le tapis rouge devant la boutique avec des cadeaux et fleurs.

«J’ai débuté avec une seule employée et maintenant j’en ai huit, apprécie la commerçante qui a doublé son chiffres d’affaires et triplé son inventaire en une décennie. Mes clientes disent qu’elles n’ont plus besoin d’aller magasiner à Montréal. Elles sont même de plus en plus nombreuses à venir de Montréal parce qu’elles disent avoir un service à la clientèle excellent ici.»

Il faut dire que Mme Noreau va même jusqu’à sortir dehors payer le parcomètre de clientes afin de ne pas les interrompre dans leur séance d’essayage. «Pour la cliente, c’est comme si je lui avais payé 100 $, mais c’est seulement 1 $, commente celle qui a toujours un pot rempli de monnaie pour l’occasion. C’est notre responsabilité de prendre soin de nos clients.»

50 000 $ d’investissements

L’adresse spécialisée en importations européennes a été complètement revampée il y a deux ans. Un investissement majeur de 50 000 $ que Mme Noreau n’a pas regretté. «J’ai osé dans une période plus difficile pour le commerce de détail, se souvient celle qui a déjà œuvré au sein de la prestigieuse maison Chanel à Montréal. Rafraîchir la boutique a eu l’effet de rajeunir la clientèle. Je suis même rendue à habiller les filles de mes clientes.»

Impliquée depuis trois ans dans le Comité de revitalisation du centre-ville, Mme Noreau croit qu’il faut oser investir pour prospérer. Selon elle, pour attirer de la nouvelle clientèle tout comme pour la fidéliser, il faut se renouveler et ce, autant en apportant de nouvelles collections qu’en créant des vitrines chaque mois. «Je déplore que peu osent profiter du programme pour refaire les façades de commerces, observe-t-elle, indiquant que la boutique qui existe depuis 38 ans n’aurait pas pu survivre avec le même décor et les mêmes collections aussi longtemps.

L’acheteuse avertie qui étudie en profondeur les tendances, tout comme elle s’accorde des coups de cœur, ajoute que les commerçants n’ont plus le choix d’être actifs sur le Web et les réseaux sociaux, là où plusieurs magasinent avant de se déplacer en boutique.