Accueil mitigé pour la Ressourcerie

COMMERCES. L’arrivée de la Ressourcerie des frontières dans les locaux du magasin Rossy à Magog ne fait pas l’unanimité. Certains commerçants croient que l’emplacement névralgique (intersection Principale Ouest et Merry) au centre-ville aurait dû être utilisée pour un autre projet.

La coprésidente du comité de revitalisation du centre-ville de Magog, Julie-Claude Noreau, a appris l’arrivée de la Ressourcerie par les médias. Elle se dit outrée de voir que la principale artère touristique de la ville se retrouve avec un magasin d’articles usagés. Propriétaire de la boutique Le Week-end, elle considère que c’est une erreur que d’insérer ce type de projet à la porte d’entrée des touristes, aux côtés de commerces et restaurants haut de gamme. «Je suis sous le choc! C’est décevant pour tous les commerces qui font tant d’efforts, exprime-t-elle. Ça ne va pas du tout avec la vision de revitalisation du centre-ville.»

Mme Noreau affirme n’avoir rien contre le projet, mais qu’il n’a pas sa place à cet endroit. Elle relance l’idée que la Municipalité devrait contrôler l’inventaire commercial du secteur. Surtout depuis la controverse qu’avait suscitée, en octobre dernier, l’annonce de l’ouverture d’un Dairy Queen, dans l’ancienne Rôtisserie Fusée. On se souviendra que les quatre petites crèmeries du centre-ville étaient montées aux barricades, craignant d’être dévorées par la franchise internationale.

Du côté du Comité activités événements centre-ville, son porte-parole Alain Roger se montre plus enthousiaste. Il soutient que les promoteurs de la Ressourcerie lui ont affirmé, lors d’un repas à son restaurant, que la façade du commerce sera refaite. «Ça va être beau, imagine-t-il. Ils disent qu’ils veulent s’investir dans la rue Principale à Magog et créer des partenariats.»

Le propriétaire de La Table Alain Roger croit que le centre-ville doit offrir des commerces variés pour tous et que le magasin Rossy avait sa place, tout comme la Ressourcerie rejoindra une autre clientèle.

Quant à la Chambre de commerce et d’industrie Magog-Orford (CCIMO), le coprésident Me Alain Thivierge ne voit pas d’un mauvais œil la venue de l’entreprise d’économie sociale. «La chambre de commerce est rassurée de savoir que le local du Rossy a déjà trouvé preneur. Il est évident qu’un tel local laissé vide aurait eu un impact négatif sur l’image du centre-ville.»

La directrice générale de la Ressourcerie des frontières, Karine Cantin, veut rassurer les commerçants et les invite à venir la rencontrer lors de la conférence de presse de ce mercredi 25 février. «Je pense que les gens nous connaissent mal. Nous allons nous impliquer dans le milieu. Je suis certaine qu’ils vont être fiers de l’offre diversifiée qu’on va apporter», croit-elle.

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«Drôle d’excuse, car avant d’être Rossy, c’était Farmers et on avait accès au sous-sol où on y retrouvait des meubles et autres. L’escalier a été condamné. Un nouveau magasin style comptoir familial, je ne crois pas que c’est ainsi que la Main sera revitalisée, où est-ce qu’on s’en va?»

Marie-Andrée Dubreuil

 

«Un magasin qui revalorise les vieux meubles! Moi je trouve l’idée géniale!»

Alexandra Rivard Beaudoin

 

«Très mauvaise nouvelle, si c’est trop à l’étroit, il pourrait déménager dans l’ancien IGA, mais pas fermer complètement. Il y avait souvent des beaux spéciaux et des meubles intéressants aussi, mais il faut croire que le chiffre d’affaire n’était plus là, dommage»

Danielle Fontaine

 

«Où allons-nous pouvoir acheter nos articles de qualité à bas prix pour les gens habitant près du centre-ville? C’était mon magasin où tout trouver à petit prix»

Audrey Lacasse

 

«En encourageant leurs clients à se rendre à la succursale de Sherbrooke, Rossy engendrera par le fait même une autre raison de consommer les produits et services qui se retrouvent là-bas»

Anne Turcotte

 

«Malheureux, mais Rossy ne cadrait pas bien. J’espère que la boutique d’économie sociale ne fera pas plus dure visuellement que Rossy, qui jure par rapport aux autres commerces. Il faut une autre locomotive dans ce coin»

André Forget