Rossy ferme son magasin de Magog après 25 ans

COMMERCES. Devenu trop à l’étroit au centre-ville de Magog, le magasin Rossy fermera en mai prochain. L’entreprise demeure propriétaire de la bâtisse, mais louera ses locaux à la Ressourcerie des Frontières qui y ouvrira une boutique d’articles revalorisés.

Installé sur la rue Principale Ouest de Magog depuis 25 ans, le magasin Rossy était contraint à un local de 8000 pieds carrés. Avec le temps, le manque d’espace était de plus en plus difficile à gérer, selon Marc Rossy, acheteur pour la société Rossy. «On avait besoin de 15 000 à 20 000 pieds carrés. Il manquait de place pour les gros meubles, les gros électroniques, la sélection de vêtements comme le département pour bébé. On ne pouvait offrir nos lignes complètes comme la literie. On avait tellement plus à offrir!», soutient celui dont le grand-père, Michael Rossy, avait ouvert le commerce de Magog, après Farmer.

Assurant que le magasin de Magog était rentable, il annonce cependant que l’entreprise n’ouvrira pas ailleurs dans la région de l’Estrie où une autre succursale se trouve à proximité, à Sherbrooke. «On a essayé le plus possible de le garder parce que c’était un bon magasin. C’était trop différent à gérer, explique M. Rossy. On regarde pour ouvrir dans d’autres régions et d’autres provinces, dont le Nouveau-Brunswick. Mais je veux vraiment remercier les citoyens de Magog pour leur support des 25 dernières années.»

Remplacé par la Ressourcerie

Dès le mois de mai, Rossy fera place à la Ressourcerie des Frontières. L’entreprise d’économie sociale, récipiendaire de nombreux prix, y tiendra une boutique d’articles revalorisés, comme celle de Coaticook. «Ce ne sera pas une brocante, promet sa directrice générale, Karine Cantin. La mise en étalage et la propreté des articles, c’est important pour nous.»

Des pourparlers sont entamés pour offrir l’opportunité à la dizaine d’employés de Rossy de travailler désormais à la Ressourcerie. Une vingtaine d’emplois seront offerts, dont quatre à six lors du démarrage.

Expansion

La Ressourcerie vient de créer des ententes de collectes avec le Canton d’Orford et la Municipalité d’Austin pour y ramasser les encombrants dès avril. Il s’agit d’objets de toutes sortes, tels des meubles, des appareils électroniques ou des outils. La valorisation de près de 90 % de ces matières, permettra désormais à Orford d’éviter l’habituel scénario qui était de récolter et enfouir le tout. L’an dernier, 90 tonnes d’encombrants avaient terminé ainsi dans ce canton. «Jamais j’aurais déposé une télé au bord du chemin si j’avais su qu’elle serait enfouie», raconte le conseiller municipale Robert Paquette. Il se réjouit donc de la nouvelle option, beaucoup plus respectueuse de l’environnement.