Un terre-plein gâche les plans de Canac à Magog

AFFAIRES. Canac ne s’installera finalement pas sur le terrain du boulevard Poirier à Magog, près de la rue Sherbrooke et de l’autoroute 55. Un refus du ministère des Transports du Québec (MTQ) est à l’origine de cette décision.

La chaîne de quincaillerie et de matériaux avait montré de l’intérêt pour construire sur cette vaste propriété appartenant à la Municipalité, située derrière Toyota Magog. La superficie des lots visés était d’environ 300 000 pieds carrés et le montant de la vente se chiffrait à 150 000 $. Par contre, comme l’explique le président de Canac, Jean Laberge, il était impératif d’ouvrir le terre-plein central sur la rue Sherbrooke afin de faciliter l’accès et la sortie des véhicules.

«Il ne faut pas essayer de comprendre pourquoi, mais le MTQ a rejeté notre demande. Avec un terre-plein, ça n’aurait pas été pratique et sécuritaire car les gens auraient dû faire des demi-tours plus loin. Donc, ce n’est pas de la faute à la Ville dans ce dossier», explique-t-il.

Malgré tout, le gestionnaire ne jette pas l’éponge sur un éventuel projet dans la deuxième ville en importance en Estrie. M. Laberge est en communication régulière avec la Ville, dont Donald O’Hara, afin de trouver un endroit qui conviendrait aux besoins de ce grand magasin.

«Il a été question d’un terrain situé en bordure de l’autoroute 55 vers les États-Unis, mais ce n’était pas vraiment intéressant. Il nous faut une superficie d’au moins 400 000 pieds carrés, donc ça ne court pas les rues. Si l’occasion se présente et que ça fait notre affaire, c’est clair que Magog est un marché intéressant.»

Cet enthousiasme n’est pas étranger au fait que Canac fait déjà de bonnes affaires dans la région de l’Estrie, notamment avec son petit nouveau dans le secteur de Rock Forest à Sherbrooke. Ouverte depuis août dernier, cette succursale répond aux attentes de l’entreprise qui compte 23 points de vente au Québec.

«L’ouverture du magasin sur le boulevard Bourque a permis de transférer environ 5 % de nos ventes de Fleurimont, qui était à pleine capacité, à Rock Forest. Maintenant, les gens de ce secteur n’ont plus à faire 30 minutes pour venir chez nous. Ça fait une grosse différence pour eux», conclut M. Laberge.