La Maison de la famille Memphrémagog se lance en affaires

AFFAIRES. La Maison de la famille Memphrémagog (MFM) a trouvé un moyen de contribuer au financement de ses nouveaux locaux, et ce, tout en rendant service aux jeunes familles, avec la mise en place d’un projet d’entreprise d’économie sociale.

Il s’agit d’une boutique de vêtements pour les enfants de 0 à 10 ans qui verra le jour dans le garage de la résidence, située sur la rue Jean-Paul II, qu’a acquise la MFM au cours des derniers mois. On y trouvera des vêtements usagés, mais surtout des vêtements neufs qui seront vendus à des coûts très abordables, aux dires de la présidente de l’organisme, Nathalie Bélanger. «Notre objectif est vraiment d’aider les familles d’ici en leur offrant la possibilité d’acheter des vêtements de qualité à des prix très compétitifs. Nous ne sommes pas là pour faire de l’argent. Ce sont plutôt les familles qui vont faire de l’argent sur notre dos!», s’exclame-t-elle.

Depuis environ trois ans, la Maison de la famille pilotait déjà un projet de friperie qui était fort populaire. Cette initiative, ayant en quelque sorte servi de projet-pilote, a confirmé aux responsables que la demande était suffisante pour ouvrir un vrai commerce. «La grande différence, c’est que la boutique «Aux Petits Trésors» sera ouverte les soirs et les week-ends. Ce sera plus pratique pour les gens contrairement à la friperie qui n’était fonctionnelle que de jour.»

La MFM a reçu un financement de 30 000 $ du Centre local de développement et de la Caisse Desjardins du Lac-Memphrémagog pour aménager le local et acheter l’inventaire. Lors de la grande ouverture prévue le 11 décembre prochain, les clients auront le choix parmi environ 12 000 morceaux. Notons qu’un changement de zonage a été nécessaire pour mettre de l’avant ce projet.

Mme Bélanger assure que l’idée de départ de ce projet était de bonifier les services auprès de la population. Par contre, dans le contexte actuel où plusieurs rumeurs de coupures planent au-dessus du milieu communautaire, elle admet que cette boutique pourrait démontrer toute son utilité. «Nous aurons toujours besoin du soutien financier du gouvernement pour mener notre mission. Si nous pouvons, en plus, compter sur des revenus autonomes, alors c’est encore mieux. Dans un monde idéal, on estime faire entre 10 000 et 12 000 $ de profits annuellement, qui serviront à payer notre nouveau bâtiment», conclut la responsable.

La conseillère municipale ne croit pas que sa boutique fera compétition au commerce Les Petits Ziboo du centre-ville de Magog qui se spécialise davantage, selon elle, dans les cadeaux et les vêtements plus «luxueux» et «griffés».