Une visibilité nationale pour Annick Gazaille

ÉCONOMIE. Pour une deuxième fois en quatre ans, la femme d’affaires Annick Gazaille fait l’objet d’un reportage en première page du magazine spécialisé Canadian Grocer.

En 2010, Mme Gazaille est devenue la première femme québécoise à faire la couverture de cette revue qu’elle considère comme «la bible de l’alimentation au Canada». Cette fois-ci, elle a reçu cet honneur pour son nouveau magasin qui a ouvert ses portes en février dernier sur la rue Sherbrooke. Elle y explique son concept unique visant à éduquer la population à manger mieux.

«Il y a un aspect médicinal à la nourriture, en ce sens qu’on ne nourrit pas son corps de la même façon si c’est pour combler des besoins physiques, émotionnels ou énergétiques. C’est ainsi que j’ai créé mon magasin en misant notamment sur la nourriture vivante.»

Sa décision d’accorder une grande place aux bières des microbrasseries est également une révolution en soi, selon elle, puisque les détaillants ont plutôt tendance à signer des ententes d’exclusivité avec les grandes compagnies. «C’est évident que ça demande plus de travail, car je me retrouve avec un inventaire de 150 variétés. De plus, ma marge de profit est moindre, mais mon but était d’offrir un éventail de choix à mes clients et c’est que j’ai réussi», se réjouit-elle.

Pour Annick Gazaille, qui n’a plus besoin de présentation dans la région, cette visibilité pancanadienne lui permet surtout de se faire un nom en dehors du Québec. «Depuis la publication de l’article, j’ai reçu plusieurs félicitations. On m’a même téléphoné du Manitoba pour en savoir davantage sur mon concept. J’ai aussi été approchée par la Fédération canadienne des épiciers indépendants pour faire partie d’un comité. C’est une belle reconnaissance de l’industrie pour mon travail et celui de mon équipe», conclut-elle, en précisant que le déménagement de son magasin n’a apporté que du positif.