Un statut particulier pour dissiper les craintes

PATRIMOINE. La consultation publique entourant le projet d’auberge de jeunesse au presbytère Saint-Patrice s’est avérée moins tumultueuse que la mairesse de Magog, Vicki May Hamm, l’avait anticipé.

Avant même la présentation du règlement le 31 mai, des opposants du collectif citoyen Sauvons l’Îlot Tourigny avaient soulevé leurs inquiétudes dans certains médias. Ils craignaient notamment que ce changement de zonage ouvre la porte à des projets commerciaux à même l’église.

«Pour nous, c’était une évidence de préserver l’église, mais pour dissiper le moindre doute, nous avons décidé de limiter l’usage conditionnel à un seul établissement dans la zone qui comprend l’église et le presbytère», explique Vicki May Hamm.

De plus, la Municipalité citera l’église située sur la rue Merry Nord comme bien patrimonial, comme elle l’a fait pour la Maison Merry. Ce statut légal assure la protection du lieu et assure que sa valeur patrimoniale soit préservée.

«Je pense que ces changements ont satisfait la grande majorité des citoyens. C’est le but d’une consultation publique. On prend les commentaires et on apporte des modifications au besoin. Mais de grâce, avant de partir en guerre, est-ce qu’on peut au moins se parler?», conclut la première magistrate.

Gilles Bélanger et Michel Lamontagne sont les promoteurs derrière ce projet d’hébergement. Les chambres serviraient à la fois pour des travailleurs œuvrant dans le secteur des technologies de pensionnat pour des élèves de l’École Montessori de Magog et pour les touristes.

Ils garantissent un revenu annuel d’environ 40 000 $ pour les cinq prochaines années à la Paroisse.