Bisbille à l’Hôtel de Ville de Magog

JUSTICE. L’année 2015 s’est terminée sur une note discordante à l’Hôtel de Ville de Magog. Un conseiller municipal qui poursuit la Municipalité qu’il représente et une firme indépendante qui analyse de possibles dossiers d’intimidation et de harcèlement à l’intérieur de l’appareil municipal.

Le conseiller Jean-Guy Gingras poursuit la Municipalité de Magog pour des propos jugés diffamatoires. Il a mandaté l’avocat Alain Thivierge pour mettre en demeure la Ville et déposer une requête introductive d’instance en décembre dernier.

M. Gingras déplore des propos tenus par le directeur général de la Ville de Magog, Armand Comeau, qui ont eu effet, selon lui, d’atteindre à sa réputation.

Selon les documents juridiques, les propos ont été tenus le 15 juin 2015 en présence de la mairesse Vicki May Hamm et de deux autres personnes.

M. Gingras déplore que M. Comeau l’ait soupçonné de se faire payer par la Traversée internationale du lac Memphrémagog, par l’intermédiaire de sa compagnie de gestion, alors qu’il avait déclaré être bénévole.

Toujours selon la requête, le directeur général de la Ville de Magog aurait également mentionné que M. Gingras faisait l’objet d’une enquête de l’Unité permanente anticorruption (UPAC). «Évidemment, ces deux affirmations sont tout à fait fausses, et ont été prononcées dans l’unique but de nuire à la réputation du demandeur», observe-t-on.

Parce que M. Gingras juge que ces propos ont atteint à sa dignité, il réclame la somme de 50 000 $ à la Ville de Magog pour le préjudice moral subit. «Ce montant est tout à fait raisonnable, compte tenu de la gravité objective des propos, et du fait que notre client est une personnalité connue dans sa municipalité et jouit d’une bonne réputation», lit-on.

Me Thivierge dit que le directeur général étant à l’emploi de la Ville, celle-ci est responsable des fautes commises par son commettant.

Appelée à commenter, la mairesse Vicki May Hamm préfère ne pas interférer dans un dossier maintenant juridique.

Intimidation et harcèlement?

La première magistrate confirme cependant le mandat accordé à une firme indépendante qui étudie des plaintes associées à des cas d’intimidation et de harcèlement à l’Hôtel de Ville.

Des plaignants et des témoins ont été rencontrés quelques jours avant Noël en lien avec la politique de tolérance zéro de la Ville de Magog. Plus d’une personne seraient ciblées. Un rapport devrait être déposé au conseil municipal à la mi-janvier.

«Le conseil agira en conséquence s’il y a des problèmes», assure la mairesse.

La Régie de police Memphrémagog signale que ces dossiers ne sont pas de nature criminelle. Aucune enquête policière n’a donc été ouverte.