La petite histoire d’une grande saga

La folle saga du Mont-Orford prend naissance à Magog aux audiences publiques de la Société de la faune et des parcs du Québec, en décembre 2002.

Le ministre péquiste responsable du dossier, Richard Legendre, préside cette consultation portant sur la modification des limites territoriales et du zonage du Parc national du Mont-Orford.

Environ 75% des mémoires déposés s’opposent ou manifestent de vives préoccupations concernant la construction de condominiums au pied des pentes. La majorité des opposants rejette du revers de la main une formule à la Tremblant.

La compagnie Intermont est le premier promoteur, avec Paul King et Claude Comtois à la tête du groupe, prête à investir 215 M$. Selon eux, les 1000 unités représentaient un nombre très modeste comparativement aux 15 000 de l’époque à Tremblant.

C’était avant l’arrivée d’André L’Espérance à la tête de cette compagnie, qui allait devenir Mont-Orford inc. un peu plus tard.

Le BAPE rejette les 1400 unités d’hébergement proposées par André L’Espérance au pied des pentes en 2005.

Thomas Mulcair perd son poste en 2006 au terme d’un conflit avec son chef Jean Charest, plus favorable que lui à la transformation de la montagne.

Arrivée de Claude Béchard en 2006 comme ministre responsable qui vient annoncer la privatisation d’une partie du parc. Il propose un agrandissement pour doubler la superficie du même parc pour mieux faire avaler la pilule.

Une vaste superficie de terres publiques, soit l’équivalent du chalet de ski, du terrain de golf, du domaine skiable et des terrains en bordure de la route 141, est donc retranchée du parc pour construire, notamment, des condos au pied des pentes.

La modification des limites territoriales et du zonage du Parc national du Mont-Orford avait également pour but de construire 1000 unités d’hébergement, aménager un second parcours de 18 trous, rénover le chalet de ski et ouvrir un restaurant au sommet.

Création de la coalition SOS Parc Orford en 2006, partisan de l’intégrité territoriale du parc du Mont-Orford, donc contre la construction de condos à l’intérieur du parc.

Rapport en 2009 portant la mise en œuvre d’une solution durable du ski et golf du Mont-Orford. Le scénario retenu exclut la construction immobilière à l’intérieur du parc. Il favorise le développement d’une station touristique quatre saisons appuyée par des développements immobiliers privés hors terres publiques, mais avec lien direct (remontée) au domaine skiable.

Adoption en 2010 de la loi forçant la réintégration des terres dans le parc du Mont-Orford.

La Corporation Ski & Golf Mont-Orford, un organisme sans but lucratif créé par la MRC de Memphrémagog, dont les 17 Municipalités qui la compose, voit le jour en 2011 pour gérer le ski et le golf.»