Entente de principe avec les employés municipaux à Magog

NÉGOCIATION. C’est en brandissant l’annonce d’une entente de principe avec ses employés municipaux que la mairesse de Magog fait une sortie en règle contre le projet de loi 3. Elle veut démontrer ainsi que cette loi ne s’applique pas à tous et qu’elle doit être modifiée.

Par Maryse Mathieu

D’ailleurs, à Magog, il n’y a pas eu de manifestation ni de placardage de bâtiments municipaux. Pourtant, la Ville est en négociation pour le renouvellement de la convention collective avec le syndicat. L’explication? Dès le début des négos, la Ville avait conclu une entente de principe relativement au régime de retraite.

«Elle prévoit, entre autres, des moyens d’enrayer le déficit actuariel grâce à l’ajout d’une clause banquier et à l’augmentation des contributions des deux parties. La contribution serait supérieure à celle de 18 % prévue par le projet de loi 3», révèle la mairesse Vicki May Hamm.

Elle ajoute que ce n’est donc pas un hasard si les élus de Magog avaient évité de se parler publiquement sur le sujet. «Nous voulions avoir la certitude de ne pas nuire aux négociations», précise-t-elle. C’est donc à la demande du syndicat que la première magistrate commente maintenant le projet de loi 3 et dévoile la situation encourageante à Magog.

Favoriser le gré à gré

La mairesse insiste pour dire que les membres du conseil municipal croient que le projet de loi 3 révisé devrait plutôt valoriser les ententes de gré à gré et offrir plus de flexibilité sur les mesures pour redresser les régimes de retraite. Elle admet toutefois que sa municipalité jouit d’un contexte où le régime de retraite est plutôt jeune et que le partage 50-50 du déficit actuariel est déjà convenu entre les parties, tout comme il n’existe pas de processus d’indexation automatique des rentes.

Par surcroît, les employés municipaux de Magog sont parmi ceux qui contribuent le plus à leur régime de retraite et, selon l’entente de principe, leur contribution augmenterait.

«Ça, la loi ne le permettra pas si elle est adoptée telle quelle. C’est pour ça qu’on sort aujourd’hui pour dire qu’il faut que la loi le permette, explique la mairesse. La loi dit plutôt qu’il faut couper dans les bénéfices au lieu de payer davantage de déficit. Nous, on pense qu’une entente où l’on paie davantage de déficit, c’est plus intéressant».

Elle soutient parallèlement que la situation à Magog n’empêche pas d’être solidaires avec les autres municipalités aux prises avec des contextes différents.

La convention collective du Syndicat des employés municipaux (SCFP) est échue depuis le 31 décembre 2011.Les syndiqués doivent cependant entériner cette entente lors d’une assemblée générale qui aura lieu dans les prochaines semaines.